Chapitre 5 : Conclusion
HEVEA a été utilisé pour traduire différents manuels et polycopiés. Il va en général beaucoup plus vite que ses concurrents, avec une traduction correcte vers un langage de sortie donné. Cependant, il n 'est pas parfait et a des limitations.
En particulier, les mathématiques en mode texte sont limitées par la taille des expressions, car les symboles ne peuvent pas s'agrandir pour s'adapter à la taille de la formule, en cas de fraction ou d'intégrale.
De même, le mode MathML a l'inconvénient qu'on ne peut pas insérer de code HTML à l'intérieur du code MathML. En LATEX, cette opération est possible. Si l'on ne veut pas perdre l'alignement de la formule en mathML, il faut utiliser mtext
, mais cet élément n'accepte aucun tag de modification de style HTML.
On pourrait donc encore améliorer HEVEA en implémentant d'autres langages de sortie. En effet, MathML fait partie du standard XML, et est lié à la nouvelle version 4.0 d'HTML. Il pourrait être intéressant pour HEVEA de produire des sorties en HTML 4.0. Mais, tout comme MathML, les navigateurs internet courant (Netscape, Internet Explorer) ne reconnaissent pas encore cette version. De plus, HTML 4.0 n'est pas compatible avec le 3.2, et fait essentiellement des avancées dans le domaine du graphisme, avec une nouvelle gestion des styles (CSS), et dans le multimédia. HEVEA utilise peu ces fonctionnalités, et les navigateurs reconnaitront toujours HTML 3.2. Le passage à HTML 4.0 ne permettrait donc pas d'améliorer le rendu ou de faire beaucoup mieux qu'actuellement.
Sur un plan plus personnel, ce stage d'option m'a apporté l'expérience de la gestion d'un projet informatique à plus long terme.
En effet, j'ai travaillé en même temps que M. Maranget sur HEVEA.
Parfois sur le même problème, parfois sur des morceaux totalement indépendants du programme.
La gestion des mises à jour du code source a pu être faite grâce au logiciel CVS.
De plus, toutes les interfaces entre le module Scan
et les modules de sorties ont dues être remodelées, en accord, pour permettre l'implémentation des nouveaux formats.
J'ai pu ainsi suivre toutes les étapes de la programmation d'un logiciel de taille raisonnable, de la création du code à la distribution et au déboggage, souvent impliqué par des rapports d'erreurs faits par les utilisateurs.
Ce projet a bien complété la formation que j'ai reçue à l'École en majeure 2 d'informatique, car j'ai eu l'occasion d'approfondir ma connaissance du langage Caml et de la programmation en général, en utilisant des méthodes vues en cours et en cherchant dans la documentation, électronique ou non, des solutions aux problèmes qui ont pu se poser, comme le format des fichiers info par exemple.
J'ai aussi acquis une connaissance sur le traitement de texte, par des logiciels comme LATEX, ou directement.
Une démarche en plusieurs étapes permet de bien progresser dans une recherche scientifique. Il faut commencer par bien poser le problème, puis rechercher une documentation éventuelle au bon endroit, et enfin intégrer ces informations dans une recherche personelle pour trouver une solution. Dans le cas des fichiers info, la documentation était très imprécise sur le format du fichier. Il a donc fallu regarder dans les fichiers info existant en faisant des tests pour comprendre les différents fonctionnements des liens et de la création de noeuds.